mardi 24 juin 2008

Kyoto by night

En regard du post sur Osaka by night, il est facile de se faire une petite idée de la différence d'ambiance entre les centres de ces deux villes. Un jardin derrière un porte en bois, une ruelle... Kyoto respire la culture et le respect du patrimoine. Les agencements lumineux sont installés avec pertinence et toute la ville brille grâce à son Histoire.

2 commentaires:

Bui Doi a dit…

Ah, mon tres cher Francois, c'est toujours un plaisir de te lire et de revenir faire quelques incursions dans l'archipel nippon. Mais, la, non ! " Kyoto respire la culture et le respect du patrimoine ", ecris-tu. Culture, d'accord, mais respect du patrimoine... Quand on sait que la ville a ete l'une des seules epargnee par les bombardements americains durant la guerre, et que l'on voit le resultat aujourd'hui... Kyoto centre-ville, Karasuma, Kyoto-eki, Katsura, tous ces endroits ne sont que le reflet de la destruction systematique du patrimoine kyotoite. On ne compte de machiya (ces merveilleuses maisons de the traditionnelles)qu'a Gion et du cote de Demmachiyanagi, mais pour le reste, Kyoto est une ville comme toutes les autres, si l'on fait abstraction de ses myriades de temple. Un blog en parle tres bien, qui dresse l'inventaire du bati residentiel et commercial traditionnel encore debout, qui vacille sous les coups des bulldozers. A lire : http://lariviereauxcanards.typepad.com/la_riviere_aux_canards/2008/05/kyoto-no-machiy.html
et http://lariviereauxcanards.typepad.com/la_riviere_aux_canards/2008/05/machiya-par-dav.html
Tu sais, je constate, desabuse, la meme chose ici. Encore deux splendides batiments coloniaux sont tombes cette semaine du cote du lycee Colette. A croire que Saigon ne veux plus que du beton, du verre, et un peu de pittoresque... Snif...

François Drémeaux a dit…

Merci. C'est juste et très pertinent. Mais faut-il comparer la destruction souvent aveugle orchestrée des autorités vietnamiennes et les plan d'urbanisme douloureusement raisonnés de Kyoto? En bon historien, je suis le premier à m'émouvoir de la disparition du patrimoine... en géographe, je suis forcé d'admettre que la ville doit continuer à vivre et évoluer avec son temps. Il suffit de voir Bruges ou Venise pour constater que les villes anciennes mises sous cloche ne sont pas que des réussites d'un point de vue humain. Kyoto est un exemple raisonné de cet urbanisme. Là où je te rejoins, c'est qu'on protège facilement les temples, les monuments officiels mais on oublie trop souvent le patrimoine architectural du quotidien (maisons particulières, magasins, etc.) qui, lui, disparait pour toujours...