vendredi 28 mars 2008

Vestiges du jour

C'est la fin d'une journée à Hong Kong; une fin comme on l'imagine assez mal du point de vue de la skyline dans le quartier de Central ou celui d'Admiralty. Une ultime touche de couleur pour réhausser la montagne, souligner le temple... et presser les marcheurs vers le port le plus proche, vers les lumières de la ville.

Le monde perdu

Difficile à croire... mais nous nous sommes perdus dans la jungle. Pas celle des immeubles et de la foule anonyme; non, la vraie, celle avec des branches qui barrent le passage, des épines qui tailladent les bras et de drôles de bruits d'animaux.
Tout a commencé par une tranquille balade dominicale sur l'île de Lamma et le conseil d'un ami d'aller voir une "plage aux tortues", avec de vagues indications. En route donc. Le chemin est bétonné. Il devient sentier de terre. C'est ensuite des rubans de-ci de-là dans les fourrés pour indiquer la piste... et puis plus rien.
La sagesse indiquait de faire demi-tour; mais à mi chemin dans la montagne avec la plage à portée de vue dans le lointain contrebas, une autre voix nous a suggéré de nous obstiner et de nous enfoncer dans la masse verte devant nous. Creux, fossés et rocailles, hautes herbes, cactées diverses et variées ou encore lianes (dont la capacité à s'enrouler partout et spécialement autour des chaussures demeure encore un mystère), telle a été notre récompense... Du sport!
Tant bien que mal, nous avons atteint la plage (fort jolie au demeurant), et la question du retour s'est rapidement posée. Par la petite vallée entraperçue auparavant, ça devait être plus simple... normalement. La vallée en question s'est révélée être une tourbière où l'on s'enfonçait jusqu'à la taille. Fougères, terre molle et humide... bruits d'animaux. Un dinosaure aurait pu surgir, nous étions dans l'ambiance.

jeudi 27 mars 2008

Pano...Lamma

Balade sur l'île de Lamma, à trente minutes en ferry de notre quartier d'Aberdeen. Pour agrandir les panoramas, cliquez dessus!

Chow Yun Fat à la plage

Une petite plage perdue sur l'île de Lamma. Deux trois bicoques branlantes, modestes demeures de quelques pêcheurs. A vol d'oiseau, les grattes-ciel de Central ne sont pas à plus de trois ou quatre kilomètres... C'est là qu'est né le célèbre acteur Chow Yun Fat. Sa performance dans "Tigre et Dragon" de Ang Lee l'a révélé au public européen mais il est fameux depuis longtemps, aux yeux des amateurs de cinéma de Hong Kong, pour ses rôles de gangsters.

mercredi 26 mars 2008

Bouddha de Lantau

Au bout du chemin est la lumière... disent les bouddhistes. Après plus de 20 kilomètres dans les montagnes avec des dénivellés de folie, cette vision lointaine du gigantesque Bouddha de l'île de Lantau pourrait passer pour pieuse!

Lantau trail

Nouveau périple dans les grands espaces de Hong Kong... encore une fois, cela peut sembler paradoxal. D'ailleurs, on peine encore à croire qu'une cité avec une telle concentration de population puisse conserver des kilomètres de fôrets et de montagnes; de tels hectares de liberté. Ici, la première partie du Lantau trail, sur l'île éponyme. 70km de bonheur pour les randonneurs.
(Cliquez sur le panorama pour l'agrandir).

Vertiges d'Aberdeen

On dit que la densité de population peut atteindre les 30 000 habitants au km2 dans certains endroits de Hong Kong. Officiellement, on ne dépasse pas les 8 000... mais 1/5 du territoire seulement est habitable. Forcément, on gagne en hauteur. 40, 50, 60 étages, à raison de huit appartements par étages et d'une moyenne de trois ou quatre habitants par logements... A vos calculettes!

mercredi 19 mars 2008

Rouge d'Aberdeen

Certaines choses sont bien cachées à Aberdeen. On bat le bitume entre deux tours gigantesques et puis, tout à coup, un chemin s'écarte du bruit des voitures pour monter entre les banians. Adossée à la colline, point de maison bleue... mais rouge! Et une niche pour des divinités en pagaille.
Surpopu

dimanche 9 mars 2008

Rôtisserie

Les rôtisseries de ce genre sont nombreuses, quel que soit le quartier. Au fil de la journée, le cuistot accroche les têtes de canard sur la barre en métal devant lui, un peu à la manière des aviateurs de la Première guerre mondiale, qui tamponnaient le nombre d'avions abattus sur le côté de la carlingue. C'est une manière d'attirer le chaland en montrant la fréquentation du restaurant. A part la tête du canard, tout le reste y passe: on suce les pattes, on grignote le cartilage, on se délecte de la peau et on croque les os. La préparation vaut le coup d'œil. Une fois cuite, la volaille est étalée sur un billot patiné par les précédentes victimes et, dans une série de mouvements saccadés et secs, le chef la coupe de droite à gauche à l'aide d'un grand hachoir. Et c'est tout. Peau, cartilage et os, avec parfois du blanc, tout est livré broyé sur le plat.

lundi 3 mars 2008

La maison sur l'île

Après Malapascua, encore deux heures plus loin, cahin-caha sur une mer qui rechigne à être apprivoisée, nous trouvons refuge pour plonger derrière une petite île. Un monticule rongé par la solitude et le ressac, un de ces confetti perdus dans l'océan, inhabitable car abrupt et malmené par le climat. Contre toute attente, le caillou recèle une surprise: une petite maison. Quelle histoire a bien pu mener cet ermite a repousser les frontières de sa solitude jusque sur "l'île du chat", ainsi qu'on la nomme alentour?