Rares sont ceux qui peuvent passer à une étape artistique plus développée et personnelle. Il serait injuste toutefois de ne pas parler de cette frange du 9e art nippon. Avec des artistes comme Jirô Taniguchi, sûrement le plus célèbre en Europe, le manga gagne ses lettres de noblesse et entre dans le domaine de la littérature. Poétiques ou militantes sur le fond, virtuoses ou novatrices sur la forme, certaines oeuvres sont de purs bijoux. Citons parmi les mieux diffusées, Quartier lointain ou L'homme qui marche de Jirô Tanigushi ou encore Akira de Katsuhiro Otomo, dans un tout autre genre. Le pays des cerisiers de Fumiyo Kouno, Le quartier de la lumière de Asano ou encore Le journal d'une disparition de Azuma sont autant de très belles découvertes récentes... dans des genres variés.
Un peu partout, des cybercafés proposent des murs entiers de mangas; les ados peuvent s'enfermer des heures pour épuiser des séries entières. Dans le train, l'homme d'affaire sort de son attaché-case un volume d'aventures spatiales. Tandis que sa voisine dévore une histoire policière comique. L'univers graphique des mangas est donc très répandu au Japon... et s'il est abusif d'appeler manga tout ce qui est dessin japonais, on peut remarquer que l'utilisation de vignettes dessinées avec des connotations humoristiques est fréquent dans les affichages publics.
Enfin, comme en Belgique, la bande dessinée possède son musée au Japon. Le International manga museum de Kyoto est un centre culturel très dynamique.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire