samedi 17 mai 2008

Architecture Tokyo

Il n'y a pas de véritable skyline à Tokyo. Pas de point de vue où se détache cette ligne d'immeubles modernes qui font la célébrité de la plupart des grandes métropoles mondiales. Pas non plus d'innovations architecturales déconcertantes; la frénésie parfois fantaisiste des constructeurs laisse place à une relative sobriété. Deux quartiers pourraient à l'avenir faire mentir cette assertion: Odaiba et Shinjuku. Le premier est constitué de polders, on y trouve un centre d'exposition (photo 1) et le siège social de Fuji Tv (photo 2). Cet immense espace, relié à la ville par le Rainbow bridge, n'est pas conçu pour le piéton... un skytrain sillonne le vide entre les constructions modernes. Bel exemple d'urbanisation du littoral mais pas forcément un plaisir pour les yeux.
La deuxième zone, celle de Shinjuku, est tout aussi triste et administrative. La mairie de Tokyo (photo 3) et son petit côté soviétique ont coûté plus d'un milliard de dollars. Remplie de cols blancs le jour, Shinjuku se vide le soir pour laisser les grands immeubles plantés dans leur solitude. Contrairement aux villes de gratte-ciels comme New York ou Hong Kong, il n'y a pas (encore?) d'âme dans ces lieux; tout est purement fonctionnel. C'est là que Roman Coppola a judicieusement choisi de tourner son Lost in translation (dans le Century Hyatt). Il y a effectivement une étrange impression d'enfermement dans cette ville au milieu d'une autre. Une nouvelle tour, arrondie et élancée (photo 4) voit le jour actuellement; c'est le genre d'édifice qui peut faire évoluer l'ambiance architecturale du quartier, pour le moment dominé par l'austérité (photo 5).

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