samedi 3 mai 2008

Himeji

Sûrement le plus célèbre du Japon, le château de Himeji est aussi l'un des mieux conservés et parmi les plus vastes. Construit vers le milieu du XIVe siècle et modifié vers la fin du XVIIe siècle, il a échappé aux flammes et représente aujourd'hui un exemple parfait de construction féodale. Son architecture, ses défenses, son intérieur... beaucoup de choses diffèrent des connaissances européennes sur les châteaux forts (jô en japonais). Nos versions sont organisées de manière concentrique, depuis les douves jusqu'au donjon en un maximum de couches successives. Ici, malgré la présence de murs défensifs en aval, tout se joue sur la tour principale en bois dont il faut prendre les étages un par un... Les concepteurs nippons rivalisent donc d'imagination pour protéger l'intérieur plus que l'extérieur: chausse-trappes, cachettes, meurtrières intérieures, successions de portes coulissantes, doubles escaliers aux pentes raides... On retrouve bien sûr l'équivalent de nos mâchicoulis et quelques subtilités guerrières.
Par une sorte de convention tacite, le feu était assez peu utilisé pour attaquer une forteresse, le but étant qu'elle soit réutilisable par le vainqueur. Il n'était toutefois pas rare que les flammes embrasent accidentellement les lieux; les dauphins sur les corniches (cf. photo, sic) sont symboliquement présents pour éviter ce genre de désagrément. Les bombardements américains ont en revanche occasionné énormément de dégâts sur la plupart des châteaux du pays. De fait, la plupart des forteresses ont été reconstruites après la Seconde guerre mondiale.

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