des symétries de l'Art Déco, le Tuschinsky est aujourd'hui un exemple formidable de la cohabitation délirante de ces deux mouvements. Outre les deux influences artistiques, l'orientalisme en vogue à l'époque est discètement présent, par de subtiles touches. Le souci de l'esthétisme est poussé à l'extrême, jusqu'à la moindre poignée de porte. C'est non seulement une prouesse architecturale, mais aussi technologique, car le bâtiment possédait alors un système de ventilation et de chauffage unique, ainsi que des équipements de projection dernier cri.
Pendant la Seconde guerre mondiale, la famille Tuschinsky est déportée et assassinée à Auschwitz. Le cinéma est temporairement rebaptisé Tivoli, pour gommer son origine juive... Après la guerre, le monument reprend son nom; un orgue immense est installé et la grande salle est dévolue à des concerts: de Fats Domino à Edith Piaf, en passant par Maurice Chevalier et Dizzy Gillespie, les artistes du moment passent tous au Tuschinsky. L'édifice, usé et quelque peu obsolète décline, et revient à sa fonction d'origine en 1974.
Des travaux sont lentement engagés pour restaurer le cinéma. L'essentiel est accompli entre 1998 et 2002. La société française Pathé s'y installe en construisant à l'arrière, et de manière indépendante, un immense complexe moderne, qui permet d'allier la nécessaire rentabilité à la conservation de ce qui est devenu un monument historique.
Des travaux sont lentement engagés pour restaurer le cinéma. L'essentiel est accompli entre 1998 et 2002. La société française Pathé s'y installe en construisant à l'arrière, et de manière indépendante, un immense complexe moderne, qui permet d'allier la nécessaire rentabilité à la conservation de ce qui est devenu un monument historique.
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