mardi 14 avril 2009

Amsterdam la rouge

Dans le port d'Amsterdam... il faut évidemment que les marins crient et pleurent pour des femmes. C'est dans la chanson. A la différence que les ambiances de tripots, des bars agités par la houle et le houblon, tout cela a disparu ici. J'avais en tête l'atmosphère d'un quartier populaire d'Anvers, près du port, où j'avais longuement erré, il y a quelques années. Une saleté glauque, une faune bigarrée... des types louches adossés aux portes à attendre on ne sait quoi. Et mon auberge de jeunesse tenue par un junkie, au milieu de tout ça, avec les dortoirs remplis de travailleurs immigrés des pays de l'Est. J'avais alors un guide de voyage qui datait... Bref, il y avait de l'interlope, de la vie, de la survie. Toutes les grandes villes du monde ont leurs cours des miracles, celles visibles qui renvoient une fascinante image au voyageur de passage, un étrange appel du vide, et celles invisibles, qu'on devine... où tout est possible.
A Amsterdam, le quartier chaud a la froideur d'un étalage de supermarché au rayon frais. Il ne manque que le fléchage de l'office du tourisme pour guider le bedeau d'une ruelle à l'autre. On s'y promène avec les enfants pour voir les "dames en vitrine" et ce que la famille modèle interdirait ailleurs devient ici une attraction de premier choix. Alors évidemment, voir un marin en costume déambuler tranquillement à la recherche de la sirène d'un soir... ça, c'est bien plus exotique.

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