lundi 8 octobre 2007

Turin

Un saut par dessus les Alpes... et c'est le Piémont. Turin a mauvaise presse comparée à ses consœurs vénitienne, florentine ou napolitaine. Le pouvoir évocateur de ces villes nous rapproche de l'art et de l'histoire, d'un raffinement italien de carte postale. A priori, Turin, c'est un morceau de tissu du XIIIe siècle avec le visage d'un homme mort treize siècles plus tôt, le suaire; et une marque d'automobile, FIAT, dont l'un des produits phares a longtemps été un animal lent et massif, fainéant et régressif du point de vue de l'évolution , à savoir le Panda... C'est en réalité une ville dynamique, surprenante par son étendue et la richesse de son patrimoine architecturale. Son musée des antiquités égyptiennes est parmi les cinq premiers du monde; tandis que le rez-de-chaussée s'enorgueillit d'une muséographie moderne et didactique, les étages fleurent bon l'accumulation savante et désuète sur des parquets qui grincent et des vitrines aux feutrines usées et décolorées. Le symbole de Turin, peut-être moins connu, c'est la mole Antonelliana. C'est à l'origine une synagogue que son architecte, trop ambitieux, a transformé en cauchemar et gouffre financier. Commencé en 1863, l'ouvrage est passé de 47 mètres à 163 mètres sur le papier... dans les faits, la pérennité de l'œuvre a été remise en question par un tremblement de terre puis, en 1953, par un terrible orage qui fit dégringoler plus de 40 mètres de la flèche. Un peu comme la tour de Pise, la mole est une aberration architecturale qui a du succès. Aujourd'hui, elle abrite un musée du cinéma très bien mis en scène et, surtout, un ascenseur en verre suspendu dans le vide qui permet de monter les 167 mètres...

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