lundi 15 octobre 2007

Stroppiana

Vaguelette urbaine sur la rectitude de l'horizon rizicole, le petit village de Stroppiana. C'est la campagne piémontaise. Les rizières à perte de vue... finalement, ça ne dépayse pas du Vietnam. A part qu'il fait froid cet été. Qu'est-ce qui aurait bien pu, naturellement, me pousser à venir me perdre ici? C'est un bourg joli avec son minimum syndical d'églises baroques, soit une au bout de chaque rue... mais c'est à peine indiqué sur les cartes et toutes les routes semblent vouloir contourner ces villageois oubliés dans les années 50; un petit vieux en marcel attend le passage d'une voiture sur la pas de sa porte, une veuve de caricature chemine en rasant les murs, quelques enfants en shorts avec les chaussettes remontées jusqu'au genoux jouent au ballon devant un café. Cette atmosphère délicieusement désuète s'installe plus encore à l'arrivée dans le demeure familiale de mes amis très chers. Rouverte après plus de deux décennies d'absence, l'habitation est figée dans une autre époque. Une incroyable nostalgie se dégage de ces murs épais et séculaires; c'est un décor de cinéma avec une âme.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Bonjour et bravo
Quel plaisir de lire ce gentil commentaire sur le village des mes ancêtres.
Amicalement
ACS