mardi 24 avril 2007

Sourires d'Angkor

On prend la pose, on se cache... les facétieux vendeurs de cartes postales et livres traînent la savate aux abords des temples. C'est un rappel permanent de la situation des enfants déscolarisés mais c'est aussi une manne financière essentielle pour les familles agricoles des terres sèches environnantes. Sans pour autant leur faire cesser leurs activités, chose que les parents ne pourraient tolérer financièrement, de nombreuses ONG profitent de l'anglais acquis au contact des touristes pour offrir des rudiments culturels plus complets. Si ces activités sont fort peu souhaitables, elles sont toutefois encourageantes quand il s'agit d'une démarche honnête de vente sans harcèlement avec la pratique d'une langue étrangère (il n'est pas rare d'en entendre parler les rudiments plus qu'élémentaires de trois ou quatre langues!). La vente a pris le pas sur la mendicité agressive, le secteur informel remplace la cour des miracles. C'est un début qui permet d'accepter plus facilement tous ces sourires.
Sortie de nulle part, une tête essaye de se glisser dans un espace libre entre quatre pierres. Est-ce l'effort ou la satisfaction d'y parvenir? Notre homme arbore un sourire sibyllin... mais reste coincé.

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