mardi 29 décembre 2009

Urumqi la neuve

Arriver à Urumqi la tête pleine des récits des voyageurs de la route de la soie était peut-être une erreur. Évidemment, les choses évoluent et c'est fort bien; mais les villes en Chine laissent souvent de désagréables impressions; être loin dans les confins de l'Ouest n'a rien changé. Le plan est le même, de Shenzhen à Kashgar: des routes droites et larges, avec toujours le même mobilier urbain, les mêmes passages souterrains glauques, les mêmes façades neuves et déjà sordides de magasins criards et les mêmes ombres de constructions gigantesques en cours...
Le rouleau compresseur du nécessaire développement urbain est passé, avalant petits quartiers, vestiges et l'âme de la ville; car en vérité, ce ne sont pas les longues langues de bétons rectilignes hérissées de tours qui posent problème, mais bien l'absence d'une histoire, d'un passé palpable au fil des rues, d'une évolution de quartiers en quartiers. Même le parc Hongshan, en plein centre, a du mal à cacher ses artifices récents.
En ce mois d'octobre, il faisait déjà froid. La constante présence militaire et policière ajoute un côté "état de siège" à cette ambiance déjà bien triste... Cuisant rappel des événements de juillet dernier, les patrouilles de blindés, d'uniformes variés ou de civils à brassards rouges toujours en lignes par quatre, seront le quotidien de tout le voyage.

2 commentaires:

Lôlà de la tortue légère a dit…

Ah revoili ! On dirait qu'il s'en est passé du chemin ! On va voir ça...Merci du partage.

Nadège de HK a dit…

Je mets enfin une image sur ce nom qui m'a toujours intrigué lors de nombreux allers-retours vers la France alors que je regardais la carte du vol. J'ai souvent associé cette ville à l'univers du seigneur des anneaux ou d'autres univers médiéval SF de part sa consonance. Je vois qu'elle en est loin...