lundi 18 février 2008

Malapascua

Trois heures d'avion pour arriver à Cebu au beau milieu des Philippines, puis quatre heures de route pour rejoindre la petite ville de Maya et encore une heure de bateau pour gagner le petit paradis terrestre de Malapascua. C'est une île minuscule dont on fait le tour en quelques heures de marche. Longtemps ignorée comme destination touristique, elle n'a été "découverte" par les occidentaux qu'au début des années 90. Ce sont les fonds marins qui ont attiré l'attention sur ce confetti philippin: des coraux d'une grande variété, des espèces animales rares comme le poisson mandarin, voire unique à l'instar du requin renard (ou thresher shark). Aujourd'hui, le tourisme est donc essentiellement tourné vers la plongée et reste assez confidentiel comparé aux destinations tropicales habituelles. Il y a peu de resorts et ces derniers sont d'un confort parfois rustique; l'électricité n'est dispensée qu'une dizaine d'heure par jour, maximum...
La route principale de Malapascua n'est pas bien large. Peu importe: il n'y a pas de voitures, juste quelques motos (aucune privée, toutes "taxis"). Rares sont les habitations en dur. Les villages sont équipés de manière rudimentaire; ce qui rappelle que les Philippines restent l'un des pays les plus pauvres d'Asie. Avec un PIB par habitant et par an de 1345 dollars (France: 35404), le pays est au 119e rang mondial... sur 180. Toutefois, son espérance de vie et son système éducatif lui permettent d'atteindre un honorable 0,75 pour son Indicateur de Développement Humain (France: 0,95). Un développement sensible dans certains secteurs mais encore peu visible dans les endroits les plus reculés comme ici. Il est rare que les initiatives immobilières plus stables des autochtones se concrétisent, faute d'argent. La nature luxuriante reprend alors très vite ses droits sur les hommes qui ne maitrisent pas leur environnement.

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