Ses succès lointains ne suffisent pas à forger l'image qu'il mérite, et lui attirent quelques jalousies. Des rapports tronqués, voire mensongers, poussent le roi Louis XV à révoquer Dupleix après 35 ans de bons et loyaux services. La suite est une terrible descente aux enfers, pour les possessions françaises en Inde comme pour l'administrateur déchu. Les Anglais ont le champ libre et la France ne conserve que des bribes des ambitions de Dupleix... L'homme est ruiné et bafoué. Il meurt en 1763 sur ce douloureux constat:
“J’ai sacrifié ma jeunesse, ma fortune, ma vie, pour enrichir ma nation en Asie. D’infortunés amis, de trop faibles parents consacrèrent leurs biens au succès de mes projets. Ils sont maintenant dans la misère et le besoin. Je me suis soumis à toutes les formes judiciaires, j’ai demandé contre le dernier créancier ce qui m’est dû. Mes services sont traités de fables, je suis traité comme l’être le plus vil du genre humain. Je suis dans la plus déplorable indigence. La petite propriété qui me rentait vient d’être saisie. Je suis contraint de demander une sentence de délai pour éviter d’être traîné en prison.”
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