mardi 19 mai 2009

La ville du paradoxe anxieux

Toujours une chape de plomb sur la ville, et personne, ou presque, dans les différents monuments. D'où une très étrange atmosphère où l'ancien coloré se mêle au moderne gris. J'ai l'impression d'évoluer dans des décors de cinéma qui n'ont jamais servi. Du moins le jour...
Car la nuit, Séoul provoque un tout autre effet. Après que tous les stricts hommes d'affaire ont été relâchés de leurs bureaux, la ville s'anime étrangement. Les passantes disparaissent et les rues se peuplent d'ivrognes en costumes trois pièces, seuls ou en groupes. Beuglards zigzaguant sur les trottoirs, solitaires éplorés cuvant sur des marches. L'ampleur du phénomène est ahurissante. Je ne peux croire que ce soit isolé et exceptionnel puisque chaque nuit passée dans cette ville, dans différents quartiers, apporte son lot de pitoyables scènes. Il est malaisé de se lancer dans une analyse sur les causes de ces problèmes, mais il y a sûrement à dire sur la pression au travail et l'alcoolisme entre collègues.

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