lundi 26 février 2007

Pays du sourire

On pourrait longuement s'attarder sur la gentillesse et la qualité de l'accueil du peuple khmer. Ce n'est pas un hasard si jusqu'à la cordillère annamite, Laos, Thaïlande et Cambodge se voient décernés le surnom de "pays du sourire"... A l'aéroport de Phnom Penh, cet assemblage inédit de pancartes publicitaires en faveur des différentes compagnies aériennes de la zone en est une amusante illustration.

Phnom Gisor

A quelques dizaines de kilomètres de Phnom Penh, si loin déjà de l'animation citadine, le Phnom Gisor se détache au milieu d'une plaine semi-aride. Ce temple de la période angkorienne n'est pas d'un intérêt historique ou architectural majeur; il dégage en revanche une magie qui doit beaucoup à son isolement et à sa tranquillité. Un vieil homme, assis sur la pierre usée, écrit la légende de la fondation des lieux. Sur des feuilles de bananiers séchées et coupées en longues lamelles, il grave la litanie qu'il récite à voix basse... puis avec un peu d'herbe il frotte son parchemin: les traits légèrement encaissés se noircissent.

mercredi 14 février 2007

Misère et noblesse

Phnom Penh abrite encore de très nombreux vestiges coloniaux. L'abandon de la ville pendant la période des Khmers rouges et, par la suite, la longue traversée du désert de l'urbanisme, ont imposé la désuétude et l'obsolescence à ces bâtiments. Récupérés, ils abritent désormais et le plus souvent des familles modestes. Pièce maîtresse de cette noblesse architecturale décadente, le marché central, oeuvre art déco sous les tropiques...

Marché russe

Le Psar Tuol Tom Pong, est communément appelé "marché russe" depuis l'occupation vietnamienne dans les années 80. C'est aujourd'hui une antre tumultueuse où la lumière perce difficilement à travers les trous de la toiture, quand elle n'est pas appuyée lourdement par des néons posés de manière incongrue. Ce souk cambodgien voit défiler des touristes en quête de Dvd à deux dollars et autres souvenirs laqués mais aussi des khmers à la recherche d'un amortisseur ou d'un kilo de bananes... Au centre, soupes et jus d'oranges offrent le réconfort à ceux qui se sont frôlés entre deux piles de vêtements.

Angkor beer

Et maintenant, une petite page de publicité!

Tuk-tuk, moto dop & C°

Pas de compagnies de taxis officielles, de plus en plus de voitures particulières (d'immondes 4X4 aux vitres teintées) et une multitude de moyens de transports des plus typiques... au premier rang desquels le moto dop, mobylette pourvue d'une longue selle à l'arrière pouvant accueillir deux passagers. Les cyclos trainent encore l'héritage colonial dans les rues touristiques et les tuk-tuks, d'origine thaïlandaise, font cahoter leurs nacelle un peu partout. Les clients les plus difficiles peuvent toujours se rabattre sur l'éléphant...

mardi 13 février 2007

Quai Sisowath

De passage à Phnom Penh le temps d'un stage, c'est l'occasion de redécouvrir cette ville fascinante. Avec sa misère cruelle et omniprésente, la capitale du Cambodge pourrait laisser de pénibles souvenirs... pourtant, c'est une cité colorée, vive et chamarrée. Sur le quai Sisowath, les diseuses de bonne aventure tirent les cartes aux femmes crédules sous l'oeil ennuyé des maris, les moines passent de maisons en maisons pour collecter leur pitance et des myriades d'enfants déambulent près du fleuve. Les façades coloniales, les temples ciselés et la grandiloquence du palais royal rivalisent avec la souillure des bas-côtés... Tout à la fois et au même endroit.