vendredi 26 mars 2010

Black ransom

Les plus grands truands des triades de Hong Kong disparaissent les uns après les autres. Ils sont enlevés par un mystérieux groupe paramilitaire. La police piétine, aveuglée par l’arrogance et l’inexpérience de certains officiers… L’inspecteur Man (Simon Yam) doit reprendre du service actif après des années de placard. Simple, sobre et efficace. La critique complète sur hkcinemagic, ici!

jeudi 25 mars 2010

Bodyguards & Assassins

Quelle déception... Bodyguards & Assassins est un film aussi beau qu'ennuyeux. Derrière de magnifiques décors et après la mise en place impeccable d'une intrigue prétendument historique, le film s'effondre dans un larmoyant western. La critique complète sur hkcinemagic, ici!

mercredi 24 mars 2010

Connected

Haletant avec quelques pointes de dérision, emmené par une réalisation vitaminée, Connected est le remake du film américain Cellular (2004) qu'on s'empressera d'oublier après avoir vu cette version! La critique complète sur hkcinemagic, ici!

mardi 23 mars 2010

Accident

Retour au cinéma de Hong Kong après le périple en Chine continentale...
Tout d'abord le très bon polar de Soi Cheang, Accident. Torturé à souhait sans être prétentieux, une très bonne recette dans le genre. La critique complète sur hkcinemagic, ici!

dimanche 21 mars 2010

Kuqa, Kuche, Kucha, et caetera

Dernière étape avant le retour à Urumqi: Kucha. Ville plate, glauque, morne. Depuis les événements de juillet, le peu de touristes qui voyage est surveillé de près... Un seul et unique établissement dans chaque ville peut accueillir les étrangers; ici, il est loin du centre et près de la gare... pour ne faire de cette ville qu'une étape. C'est ainsi qu'il nous faut établir nos quartiers dans une pièce montée en stuc, résumé parfait du kitsch chinois pour nouveaux riches. Ostentation des colonnes et festival de dorures dans ce lieu tellement décalé du reste de la région...
L'hôtellerie n'est ici qu'un prétexte pour l'installation d'un karaoké et d'une boite de nuit, véritable centre d'attraction de ce lieu tenu par le gouvernement. Sur la table de nuit, une affichette avec une créature lascive et un numéro de téléphone semble signifier qu'un service à domicile d'un certain genre est possible... Les doutes n'étaient déjà plus permis depuis notre passage devant l'usine à bruit qui sert de discothèque, où un étalage de jeunes filles, fort peu habillées pour la saison, attendaient le chaland. Plus fort, le coup de téléphone dans la chambre lors de la fermeture de l'établissement vers 23h30: une chaude voix féminine semble proposer, en mandarin dans le texte, quelques réjouissances tarifées. Les deux seuls étrangers de l'hôtel seules cibles de ce démarchage? Les sonneries dans les chambres voisines et les mouvements qui suivent dans les couloirs laissent penser que ce sont plutôt les nombreux entrepreneurs chinois qui sont visés... contrairement à ce que les médias européens aiment à montrer en Asie, ces activités sont massivement plébiscitées par la clientèle locale avant tout...
Kucha, ville moderne du Xinjiang en pleine renaissance économique grâce à l'injection de capitaux pékinois, étend ses froides artères dans toutes les directions. Les larges voies d'asphaltes font le vide dans cet urbanisme sans âme. On s'y sent plus seul que dans le Taklamakan, plus isolé qu'au lac Karakol. Et quand la nuit tombe, un ineffable spleen s'empare de l'esprit.

samedi 20 mars 2010

L'automne du Xinjiang

Octobre froid. Fin d'automne. Sur quelques derniers rayons de soleil, une végétation sèche répond par des éclats de jaunes et d'ocres, teintés de verts subtils. Baroud d'honneur avant la victoire du manteau blanc.

vendredi 19 mars 2010

Les grottes aux mille Bouddhas de Kizil

Dans les montagnes, à quelques 70 kilomètres de Kucha, se trouvent encore quelques grottes "aux 1000 bouddhas". Du moins ce qu'il en reste... car comme partout ailleurs dans le Xinjiang, ces marques de dévotions religieuses ont été défigurées par les musulmans vers le XVe siècle, ces trésors archéologiques ont été pillés par les Européens au XIXe... et, surtout, ces signes d'un passé corrompu ont été vandalisé par la Révolution culturelle. Curieusement, la jeune gardienne de l'endroit, une Chinoise qui ouvre l'accès aux grottes encore visibles et récite sagement le laïus officiel qui doit normalement lui donner le titre de guide, ne fait aucunement mention du troisième phénomène. A une question un peu perfide de ma part, en montrant quelques coups de pioches sur les fresques, elle répond avec une évidente sincérité: "destruction by the time".
Il n'empêche, sur le peu qu'il est donné à voir, de merveilleuses pages d'histoire sont dessinées. Ce n'est pas seulement un témoignage religieux qui subsiste ici, mais la preuve des contacts artistiques entre l'Orient et l'Occident, bien avant Marco Polo et les découvertes des grandes routes commerciales maritimes. L'influence perse et indienne domine, (on trouve des représentations stylisées du soleil qui ne sont pas sans évoquées Mazda et un Dieu-oiseau qui ressemble au Garuda hindou) mais plus étonnant encore est l'héritage grec dans le style même de ces fresques (et avec un Apollon perdu sur son char solaire...).

jeudi 18 mars 2010

La mosquée et le boulanger

Un petit détour par une mosquée sobre et tranquille, perdue dans un quartier étroit aux rues poussiéreuse. La phase d'observation est doucement perturbée par de délicates effluves... Le soleil de fin d'après-midi réchauffe enfin les membres engourdis et semble aiguiser les sens. Planté là, devant ces portes vertes, l'esprit vagabonde. Une odeur douce et chaude s'insinue dans les pensées, en parfaite adéquation avec la sensation épicée et revigorante du soleil. On dirait de l'origan grillé et du pain fraîchement sorti du four. Il y a aussi quelques notes de poivre ou de piment. Happé par le fumet, le corps est en mouvement... en prenant bien garde de rester sur la partie ensoleillée de la ruelle, pour ne pas briser le charme. Deux rues plus loin, un quinquagénaire tout sec, perdu dans un pliage vestimentaire compliqué, entasse des galettes dans un casier en bois. Elles sortent en effet du four et embaument tout le quartier. Il sourit, il sait très bien ce qui vient de se passer, et déplie déjà une feuille de journal pour y poser l'objet de cette tentation olfactive... que le goût n'a en aucun point trahi.

lundi 15 mars 2010

Le royaume de Qiuci

Kuqa fut la capitale d'un royaume bouddhiste nommé Qiuci. Pendant plus de 1000 ans, cette entité a plus ou moins réussi à maintenir son indépendance dans un milieu aride et très peu peuplé. Il n'y a plus guère de vestiges, outre les grottes de Kizil... mais les paysages reflètent encore l'âpreté d'une vie dominée par les éléments.

dimanche 14 mars 2010

Shayar

Tumulte de vivants... La première bourgade commerçante après le désert regorge d'activité. Elle est évidemment complètement tournée vers le Nord, mais implantée dans une zone encore semi-aride et très poussiéreuse.

samedi 13 mars 2010

L'avancée du Taklamakan

Cette route, neuve et droite sur plus de 450 kilomètres, doit lutter contre les mouvements permanents du sable. Plutôt que de chères et inutiles infrastructures modernes, ce quadrillage de paille se montre pour le moment efficace... presque partout.

vendredi 12 mars 2010

Les peupliers du Taklamakan

Taches oranges sur l'univers ondulé de sables jaunes, les peupliers de l'Euphrate apportent de rares mais magnifiques taches de couleur au désert du Taklamakan.

jeudi 11 mars 2010

La traversée du Taklamakan

Surnommé "la mer de la mort" par les habitants du Xinjiang, le désert du Taklamakan s'étend sur plus de 330 000 km2 (presque la superficie de l'Allemagne). L'amplitude thermique entre l'hiver et l'été, de -40 à +50 degrés, le rend particulièrement inhospitalier, et vide de toute forme de vie animale. Deux routes seulement traversent du Nord au Sud cet univers fascinant et l'une, toute neuve, suit un cours d'eau à demi asséché qui offre dans ses alentours quelques chiches saillies végétales.

mercredi 10 mars 2010

Hotan

Cité en pleine croissance aux portes du désert du Taklamakan, Hotan fait pousser ses artères tentaculaires dans toutes les directions, à partir d'un centre déjà démesuré au regard de la modestie de ses activités. Signe fort de l'amitié entre les peuples qui composent la Chine, un Mao disproportionné serre la main d'un gentil Ouïghour... et pour ceux qui ne comprennent pas, des policiers par groupe de trois encadrent la place, casques et boucliers prêts à ouvrir le dialogue.

mercredi 3 mars 2010

Le village (lac Karakol)


Le terme de village est peut-être un bien grand mot, mais c'est là que flotte le drapeau chinois et que se trouve l'école du coin. Sur la façade du mur de l'établissement scolaire, Marx, Engels, Lénine et Staline, un peu perdus, font face à la brochette des dirigeants chinois depuis Mao...